AMGLIDIA 0,6 mg-ml, suspension buvable, boîte de 1 flacon ( seringue de 5 mL adaptateur) de 30 ml
Dernière révision : 05/12/2023
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 1 098,67 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 1 098,67 €
Laboratoire exploitant : BIOPROJET PHARMA
AMGLIDIA est indiqué pour traiter le diabète sucré néonatal chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants.
Les sulfonylurées comme AMGLIDIA se sont révélées efficaces chez les patients présentant des mutations des gènes codant pour le canal potassique dépendant de l'ATP de la cellule bêta et un diabète sucré néonatal transitoire lié au chromosome 6q24.
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
- hypersensibilité à la substance active, à d'autres sulphonylurées ou sulfamides, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients ;
- chez les patients atteints d'acidocétose, une injection intraveineuse en continu d'insuline et une perfusion intraveineuse d'une solution physiologique de chlorure de sodium demeurent le traitement de référence ;
- chez les patients atteints de porphyrie ;
- chez les patients prenant du bosentan (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) ;
- chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère ;
- chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
Il convient d'être particulièrement vigilant lors du calcul de la dose. Avant chaque administration, il convient de vérifier que le dosage et la seringue appropriés sont utilisés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Le glibenclamide ne doit pas être utilisé chez les patients présentant un diabète sucré de type 1 (insulinodépendant) avec une destruction auto-immune des cellules bêta.
Patients présentant un déficit en enzyme G6PD
Chez les patients présentant un déficit en enzyme G6PD, des cas d'anémie hémolytique aiguë ont été observés sous glibenclamide. Il ne doit donc pas être prescrit à ces patients, et l'utilisation d'un traitement alternatif est fortement recommandée, si celui-ci est disponible. S'il n'existe pas de traitement alternatif, la décision pour chaque patient doit prendre en compte le danger d'une hémolyse et le bénéfice potentiel attendu du traitement. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d'une hémolyse éventuelle devra être dépistée.
Acidocétose
Le diabète néonatal est une pathologie représentant une menace pour le pronostic vital et chroniquement invalidante due à une hyperglycémie ; il se manifeste par des symptômes tels que soif, mictions fréquentes et déshydratation.
Dans les cas graves, il est associé à une acidocétose potentiellement mortelle. Le glibenclamide ne doit pas être utilisé pour traiter cette pathologie représentant une menace pour le pronostic vital. La perfusion continue par voie intraveineuse d'insuline et d'une solution physiologique de chlorure de sodium demeure le traitement de référence.
Hypoglycémie
Une hypoglycémie peut survenir sous traitement par sulfamides hypoglycémiants. Elle peut parfois être grave et prolongée. Une hospitalisation peut alors s'avérer nécessaire et une administration de sucre peut devoir être réalisée pendant plusieurs jours.
Diarrhées, nausées et vomissements
Chez certains patients, des diarrhées initiales peuvent se produire lorsque la dose de glibenclamide en suspension est augmentée mais elles cessent si la dose est maintenue.
En cas de nausées, la glycémie semble rester stable et il n'est pas nécessaire de réintroduire de l'insuline tant que le patient peut prendre du glibenclamide en suspension.
En cas de vomissements importants, de l'insuline à action rapide doit être utilisée pour traiter le patient jusqu'à l'arrêt des vomissements.
En cas de vomissements mineurs, un médicament anti-vomissement doit être donné et le traitement par le glibenclamide peut être poursuivi.
Analyses biologiques
Le glucose sanguin doit être contrôlé périodiquement tout au long du traitement par glibenclamide. Si le taux de glucose sanguin dépasse 16,5 mmol/l, la présence d'une cétonurie ou d'une cétonémie doit également être contrôlée. Si des corps cétoniques sont présents, une injection d'insuline doit être administrée rapidement pour restaurer la situation métabolique.
Le taux d'hémoglobine glycosylée doit être mesuré tous les trois mois pour évaluer l'équilibre métabolique de l'enfant.
Insuffisance rénale
Il convient de contrôler les patients souffrant d'une insuffisance rénale périodiquement au cours du traitement, compte tenu de l'augmentation du risque d'hypoglycémie. En cas d'insuffisance rénale légère à modérée, une adaptation posologique est nécessaire (se référer à la rubrique Posologie et mode d'administration).
Insuffisance hépatique
Il convient de contrôler les patients souffrant d'une insuffisance hépatique périodiquement au cours du traitement, compte tenu de l'augmentation du risque d'hypoglycémie. En cas d'insuffisance hépatique légère à modérée, une adaptation posologique est nécessaire (se référer à la rubrique Posologie et mode d'administration).
Sodium
Ce médicament contient 2,8 mg de sodium par mL de suspension buvable, soit 0,1 % de la dose quotidienne recommandée par l'OMS de 2 g de sodium pour un adulte. Il convient d'en tenir compte chez les patients qui suivent un régime pauvre en sodium.
Acide benzoïque et benzoates (benzoate de sodium)
Ce médicament contient 5 mg de sel de benzoate par mL de suspension buvable.
L'augmentation de la bilirubinémie, après son déplacement de l'albumine, peut accroître le risque d'ictère néonatal qui peut se transformer en ictère nucléaire néonatal (dépôts de bilirubine non conjuguée dans le tissu cérébral).
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents sont l'hypoglycémie, les diarrhées passagères et les douleurs abdominales. L'effet indésirable le plus grave est l'hypoglycémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Globalement, le profil de sécurité du glibenclamide correspond au profil de sécurité des autres sulfonylurées.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables observés sous glibenclamide (suspension buvable ou comprimés écrasés) chez les enfants, dans le cadre d'un traitement du diabète néonatal, sont présentés ci-dessous par classe de systèmes d'organes et groupe de fréquence. Les fréquences sont définies comme suit :
Très fréquent (≥ 1/10); Fréquent (≥ 1/100, < 1/10);
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100); Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000);
Très rare (< 1/10 000);
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables sont classés par ordre de gravité décroissant dans chaque catégorie de fréquence.
Tableau 3 : Réactions indésirables
Système de terminologie médicale MedDRA
Effets indésirables | Très fréquent | Fréquent |
Affectionshématologiquesetdusystème lymphatique | Neutropénie | |
Affections oculaires | | Vision floue |
Troubles du métabolisme et de lanutrition | Hypoglycémie | |
Affections gastro-intestinales | Diarrhées transitoires Douleurs abdominales Vomissements Dyspepsie | Décoloration des dents |
Investigations | Élévation transitoire des transaminases | |
Affections de la peau | Éruption cutanée | |
Description de certains effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés dans une étude clinique (étude Neogli) et au cours de la phase de prolongation. Il s'agissait d'une étude de phase II, non randomisée, ouverte, prospective, monocentrique. Après leur inclusion, les patients ont continué à prendre leurs doses habituelles de glibenclamide en comprimés pendant 1 mois. Dix patients sont passés à un traitement par le glibenclamide en suspension buvable qui a été poursuivi pendant 3 mois.
Hypoglycémie
Deux cas d'hypoglycémie grave ont été observés, lesquels ont été considérés liés au médicament. Des mesures symptomatiques ont été prises et la situation a été résolue dans les deux cas.
Diarrhées transitoires, vomissements, douleurs abdominales et dyspepsie
Deux enfants ont présenté des douleurs abdominales (l'un avec des diarrhées transitoires et des vomissements pendant le même épisode) qui ont été considérées liées au médicament. Des mesures symptomatiques ont été prises et le traitement par le médicament a été poursuivi. La situation a été résolue dans les deux cas.
Un enfant a présenté une dyspepsie, qui a été considérée comme étant liée au médicament. Des mesures symptomatiques ont été prises et la situation a été résolue.
Neutropénie et élévation transitoire des transaminases
Un enfant a présenté un taux de leucocytes ponctuellement faible, mais proche de la normale (neutrophiles 1,3 × 103/microlitre pour une limite inférieure normale de 1,5 × 103/microlitre).
Le même enfant a présenté un taux transitoire minimal d'ASAT de 73 UI/L et une augmentation du taux d'ALAT de 42 UI/L (valeur normale inférieure à 60 et 40 respectivement). Ces anomalies ont été réglées ultérieurement.
Affections cutanées
Un enfant a présenté une éruption cutanée isolée.
Les autres effets indésirables suivants sont été rapportés après commercialisation.
Affections oculaires
Un enfant a présenté une vision voilée. Les troubles visuels peuvent être dus à des mouvements de liquide vers et
hors des yeux causés par une glycémie élevée.
Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients adultes traités avec d'autres produits contenant du glibenclamide. Ces effets indésirables n'ont pas été observés avec AMGLIDIA mais pourraient survenir :
Affections oculaires
Troubles visuels transitoires (vision floue ou troubles de l'accommodation) ont été rapportés, surtout au début du traitement sans variation glycémique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Dans des cas isolés, une photosensibilité peut survenir.
Les effets suivants ont été observés occasionnellement chez l'adulte : éruption cutanée, prurit, urticaire, réaction cutanée allergique, éruption bulleuse, dermatite exfoliante et érythème polymorphe.
Affections du système immunitaire
Réaction anaphylactique y compris dyspnée, hypotension et état de choc ont été rapportés.
Anomalies sanguines
Les affections du sang observées ont généralement été réversibles à l'arrêt du traitement. Hyperéosinophilie, leucopénie, thrombopénie légère ou sévère, qui peuvent conduire à un purpura ont été rapportées. Rares cas d'agranulocytose, d'anémie hémolytique, d'aplasie de la moelle osseuse et de pancytopénie ont également été rapportés.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
SURVEILLANCE du traitement :
- Glycémie capillaire, au cours de la phase de titration, quatre fois par jour et au coucher.
- Glucose sanguin périodiquement tout au long du traitement . Si le
taux de glucose sanguin dépasse 16,5 mmol/l, CONTROLER la présence
d'une cétonurie ou d'une cétonémie. Si des corps cétoniques sont
présents, ADMINISTRER rapidement une injection d'insuline pour
restaurer la situation métabolique.
- Le taux d'hémoglobine glycosylée tous les trois mois.
S'ASSURER d'utiliser le
dosage approprié du médicament et la seringue pour administration orale
appropriée prescrite par le médecin pour éviter toute administration
accidentelle excessive ou insuffisante.
S'ADRESSER au médecin si l'enfant traité commence à devenir pâle, à
transpirer, à avoir un rythme cardiaque irrégulier ou semble
désorienté, confus ou ne réagit pas.
Un faible taux de sucre dans le sang doit être géré en prenant du sucre
par voie orale puis un casse-croûte ou un repas. Si le taux de sucre
dans le sang devient très faible et la conscience est affectée, APPELER
LES SERVICES D'URGENCE.
SE
RENDRE AU SERVICE DES URGENCES LE PLUS PROCHE en cas de difficultés
respiratoires, faible tension artérielle ou état de choc.
CONTACTER le
médecin si l'enfant traité présente des vomissements.
EVITER la consommation d'alcool pendant le
traitement.
EVITER les activités qui peuvent nécessiter un bon équilibre (rouler à vélo ou pratiquer le skateboard) ainsi que la conduite de véhicule ou l'utilisation de machine en cas d'étourdissment, fatigue ou sensation de malaise.
Aspects généraux
AMGLIDIA est indiqué dans le traitement du diabète néonatal chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer planifiant une grossesse doivent passer du traitement oral par glibenclamide à un traitement par insuline. Le glibenclamide ne doit pas être administré pendant la grossesse.
Grossesse
D'après les rares données publiées, l'utilisation de glibenclamide au cours du 1er trimestre ne semble pas provoquer d'augmentation des malformations congénitales. Pour ce qui est du 2ème et du 3ème trimestre, les données publiées n'ont pas démontré d'effets foetotoxiques.
Les études sur des animaux n'indiquent pas de potentiel tératogène.
Le glibenclamide traverse le placenta en petites quantités, cependant le passage varie beaucoup d'un patient à l'autre.
Chez les femmes enceintes, l'insuline est recommandée pour contrôler leur taux de sucre dans le sang.
Allaitement
Les données publiées issues de 11 mères traitées par le glibenclamide indiquent que le glibenclamide n'est pas excrété dans le lait maternel humain et aucune hypoglycémie chez les nouveau-nés allaités n'a été rapportée. L'allaitement semble être compatible, mais par mesure de précaution, il est conseillé de contrôler le taux de sucre dans le sang du nourrisson exclusivement allaité.
Fertilité
Aucune donnée clinique n'est disponible.
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée pour les deux suspensions buvables de glibenclamide (0,6 mg/mL et 6 mg/mL).
Une hypoglycémie peut survenir lorsque d'autres médicaments sont administrés simultanément. Les médicaments fortement liés aux protéines, qui peuvent en outre potentialiser l'action hypoglycémiante du glibenclamide du fait du déplacement de celui-ci par rapport aux protéines plasmatiques, comprennent les anticoagulants oraux, la phénytoïne, les salicylates et d'autres agents anti-inflammatoires non-stéroïdiens.
Un affaiblissement de l'effet hypoglycémiant et, dès lors, une augmentation des taux de glucose sanguin peuvent se produire lorsque d'autres médicaments sont administrés simultanément.
Sous l'influence de médicaments sympatholytiques tels que les bêtabloquants, la clonidine, la guanéthidine, et la réserpine, les signes de contre-régulation adrénergique de l'hypoglycémie peuvent être réduits ou absents. Les symptômes de l'hypoglycémie peuvent aussi être moins importants ou absents lorsque l'hypoglycémie se développe graduellement ou lorsqu'il existe une neuropathie autonomique.
Dans des cas très rares, une intolérance à l'alcool peut survenir. Une consommation d'alcool aiguë et chronique ou une ingestion d'alcool excessive par des personnes qui en consomment occasionnellement, peut atténuer l'effet hypoglycémiant du glibenclamide ou le potentialiser dangereusement en retardant son inactivation métabolique. Des effets antabuse sont très rarement apparus à la suite d'une utilisation concomitante d'alcool et de glibenclamide.
Le glibenclamide peut augmenter la concentration plasmatique de la ciclosporine et potentiellement conduire à une augmentation de sa toxicité. Le contrôle et l'adaptation de la posologie de la ciclosporine sont donc recommandés lorsque ces deux médicaments sont co-administrés.
Le colesevelam se lie au glibenclamide et réduit l'absorption du glibenclamide par le tractus gastro- intestinal. Aucune interaction n'a été observée lorsque le glibenclamide a été pris au moins 4 heures avant le colesevelam. Par conséquent, le glibenclamide doit être administré au moins 4 heures avant le colesevelam.
Résumé des interactions
Les interactions détaillées ci-dessus et d'autres interactions sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 2 : Résumé des interactions
Substance active | Effet de l'interaction | Risque potentiel |
Inhibiteurs de l'enzymede conversion de l'angiotensine (ECA) | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Acétazolamide | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Adrénaline (épinéphrine) et autresagents sympathomimétiques | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Alcool | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin | |
Atténuation de l'effet hypoglycémiant du glibenclamide ou potentialisationdangereuse en retardant son inactivation métabolique | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique | |
Stéroïdes anabolisants et hormones sexuelles mâles | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Barbituriques | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Bêtabloquants | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Les signes de contre-régulation adrénergique de l'hypoglycémie peuvent être réduits ou absents. | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique | |
Biguanides | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Bosentan | Élévation des enzymes hépatiques. | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique |
Inhibiteurs calciques | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Chloramphénicol | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Ciclosporine | Élévation de la concentration plasmatique de ciclosporine | Augmentation de la toxicité de la ciclosporine |
Cimétidine | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Clarithromycine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Clonidine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Potentialisation ou affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique | |
Les signes de contre-régulation adrénergique de l'hypoglycémie peuvent être réduits ou absents. | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique | |
Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Substance active | Effet de l'interaction | Risque potentiel |
Colesevelam | Réduction de l'absorption duglibenclamide par le tractus gastro- intestinal. | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique |
Corticostéroïdes | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Dérivés coumariniques | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Potentialisation ou affaiblissement de l'effet des dérivés coumariniques | Dose incorrecte des dérivés coumariniques administrés | |
Cyclophosphamides | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Diazoxide | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Disopyramide | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Diurétiques | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Fenfluramine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Fényramidol | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Fibrates | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Fluoxétine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Glucagon | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Guanéthidine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Les signes de contre-régulation adrénergique de l'hypoglycémie peuvent être réduits ou absents. | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique | |
Antagonistes des récepteurs H2 | Potentialisation ou affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique |
Héparine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Ifosfamide | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Insuline | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Isoniazide | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Fortes doses de laxatifs | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Sulfamides à action prolongée | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Inhibiteurs de la MAO | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Miconazole | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Acide nicotinique (àfortes doses) | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Œstrogènes | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Substance active | Effet de l'interaction | Risque potentiel |
Autres antidiabétiques oraux | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Oxypentifylline | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Oxyphenbutazone | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Dérivés de la phénothiazine | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Phénytoïne | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Phosphamides | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Probénécide | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Progestogènes | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Antibiotiques de la famille des quinolones | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Réserpine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Potentialisation ou affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique | |
| Les signes de contre-régulation adrénergique de l'hypoglycémie peuvent être réduits ou absents. | Contrôle incorrect du taux de glucose plasmatique |
Rifampicine | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Hormones thyroïdiennes | Affaiblissement de l'effet hypoglycémiant | Augmentation des taux de glucose sanguin |
Salicylates | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Sulfaméthoxazole et triméthoprime (co-trimoxazole) | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Composés de la famille des tétracyclines | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Tritoqualine | Potentialisation de l'effet hypoglycémiant | Hypoglycémie |
Un traitement par le glibenclamide en suspension doit être instauré par un médecin expérimenté dans le traitement des patients atteints de diabète juvénile très précoce.
Instructions de prescription
Il convient d'être vigilant lors de la prescription et de l'administration d'AMGLIDIA afin d'éviter les erreurs de posologie dues à une confusion entre milligrammes (mg) et millilitres (mL). Il convient de veiller à ce que la dose et le dosage appropriés soient communiqués et délivrés.
Posologie
Pour éviter de dépasser la dose quotidienne acceptable de benzoate de sodium, la dose quotidienne d'AMGLIDIA ne doit pas dépasser 1 mL/kg/jour. Dès lors, AMGLIDIA 0,6 mg/mL ne doit pas être utilisé pour des posologies supérieures à 0,6 mg/kg/jour.
Pour limiter l'exposition au benzoate de sodium et dans le respect du mode de délivrance (seringues pour administration orale de 1 mL et 5 mL), il n'est pas recommandé d'utiliser le dosage 0,6 mg/mL
d'AMGLIDIA pour des posologies supérieures à celles décrites ci-après.
Tableau 1 : Posologie maximale recommandée
Poids corporel (kg) | Posologie maximale recommandée (exprimée en mg/kg/jour) où le dosage 0,6 mg/mL d'AMGLIDIA peut être utilisé |
Jusqu'à 10 | 0,6 |
11 | 0,5 |
12 | 0,5 |
13 | 0,4 |
14 | 0,4 |
15 | 0,4 |
16 | 0,3 |
17 | 0,3 |
18 | 0,3 |
19 | 0,3 |
20 | 0,3 |
Dans tous les autres cas, AMGLIDIA 6 mg/mL doit être utilisé.
Le traitement par AMGLIDIA doit être initié à 0,2 mg/kg par jour réparti en deux doses à prendre avant les repas (y compris l'alimentation au biberon) et augmenté de 0,2 mg/kg/jour jusqu'à obtenir une indépendance vis-à-vis de l'insuline.
Comme AMGLIDIA est administré avec une seringue pour administration orale graduée en mL, la dose quotidienne calculée doit être exprimée en mL par le médecin en indiquant explicitement la concentration à utiliser.
La seringue sera choisie (1 mL ou 5 mL) sur la base du volume en mL à administrer pour chaque dose, selon la prescription du médecin. La seringue de 5 mL doit être utilisée pour des volumes supérieurs à 1 mL.
Le volume le plus proche du volume calculé doit être utilisé.
Les patients doivent être étroitement surveillés par leur médecin traitant au cours de la phase de titration.
Introduction du traitement en milieu hospitalier
AMGLIDIA doit être introduit à une dose de 0,2 mg/kg/jour, en deux administrations. L'insuline basale et en bolus doit être administrée le Jour 1. Le Jour 2, si elle est administrée par voie sous-cutanée, l'insuline basale peut être supprimée. Si elle est administrée par une pompe à insuline, le taux basal de la pompe à insuline doit être réduit de 50 %, puis être réduit davantage en fonction des mesures de la glycémie capillaire.
Pendant toute la période de transfert, l'insuline en bolus ou les bolus par pompe à insuline doivent être administrés au moment d'un repas, de façon à maintenir un contrôle glycémique raisonnable. À partir du Jour 2 et jusqu'à la fin de la phase de titration, si la glycémie capillaire est ≥ 7 mmol/l, la dose d'AMGLIDIA doit être augmentée de 0,2 mg/kg/jour. Si la glycémie capillaire est < 7 mmol/l, la dose d'AMGLIDIA ne doit pas être augmentée et les bolus d'insuline préprandiale doivent être réduits de 50 %.
La glycémie mesurée avant le petit-déjeuner peut diminuer très lentement. Les valeurs de la glycémie avant le déjeuner ou avant le dîner diminuent plus rapidement, et sont généralement de meilleurs marqueurs de la réponse à AMGLIDIA.
Le même protocole doit être répété tous les jours jusqu'à ce qu'une indépendance vis-à-vis de l'insuline soit atteinte. Dès que l'insuline est interrompue, la dose d'AMGLIDIA est ajustée en fonction de la glycémie capillaire.
Pour les patients toujours sous insuline le Jour 6, la dose d'AMGLIDIA doit être maintenue pendant au moins quatre semaines. Ce protocole peut être suivi en ambulatoire.
Les patients peuvent quitter l'hôpital lorsqu'un traitement par insuline n'est plus nécessaire, lorsqu'ils sont stabilisés avec une combinaison d'AMGLIDIA et d'insuline ou lorsqu'ils sont stabilisés sous insuline seule.
Introduction du traitement en ambulatoire
AMGLIDIA doit être introduit à une dose de 0,2 mg/kg/jour en deux administrations et la dose doit être progressivement augmentée chaque semaine de 0,2 mg/kg/jour.
Au fur et à mesure que la dose augmente, il est généralement possible de réduire, puis d'interrompre l'insuline.
À partir de la semaine 2, si la glycémie capillaire est ≥ 7 mmol/l, la dose d'AMGLIDIA doit être augmentée de 0,2 mg/kg/jour et l'insuline doit être réduite. Si la glycémie capillaire est < 7 mmol/l, l'insuline doit être réduite.
Si la valeur de la glycémie augmente après la réduction de l'insuline, la dose d'AMGLIDIA doit être augmentée de 0,2 mg/kg/jour. La réduction de l'insuline doit être effectuée en utilisant la glycémie mesurée avant les repas.
Le même protocole doit être répété toutes les semaines jusqu'à ce qu'une indépendance vis-à-vis de l'insuline soit atteinte. Dès que l'insuline est interrompue, la dose d'AMGLIDIA est ajustée en fonction de la glycémie capillaire.
Si à la fin d'une période de 5 à 6 semaines, le traitement ne semble avoir aucun effet avec des doses d'insuline similaires aux doses initiales, l'administration de doses maximales de 2 mg/kg/jour pendant une semaine peut être tentée (dans de rares cas, le sevrage complet de l'insuline a pris 4 mois).
S'il apparaît une nette réduction des besoins en insuline à cette dose de 2 mg/kg/jour (réduction de l'insuline d'au moins 60 % de la dose avant administration d'AMGLIDIA), il est alors utile, dans certains cas, de continuer l'administration d'une dose supérieure d'AMGLIDIA pendant une période prolongée.
Ajustements posologiques et prise en charge du traitement à long terme
Comme le montrent la littérature et les études cliniques effectuées sur le glibenclamide, la posologie quotidienne moyenne attendue est d'environ 0,2 à 0,5 mg/kg/jour chez la plupart des patients présentant un diabète néonatal. Des doses supérieures ont occasionnellement été observées, et des posologies atteignant 2,8 mg/kg/jour ont été administrées avec succès sans effet secondaire, selon la littérature. En cas de réponse partielle à des doses plus faibles, attestée par une réduction des besoins en insuline, une augmentation supplémentaire de la posologie jusqu'à 2,8 mg/kg/jour peut être tentée dans certains cas.
Chez certains enfants, l'équilibre glycémique peut être plus facilement atteint si le glibenclamide est administré trois ou quatre fois par jour.
Si aucune amélioration n'est observée (dose d'insuline inchangée, contrôle glycémique similaire et absence d'amélioration du tableau neurologique), AMGLIDIA doit être interrompu.
Au cours de la phase de titration, la glycémie capillaire des patients doit continuer à être surveillée
quatre fois par jour et au coucher, dans la mesure où les besoins en insuline peuvent continuer à diminuer, ou la dose d'AMGLIDIA peut nécessiter une adaptation. Lorsque l'état d'équilibre est atteint, la glycémie capillaire n'a plus besoin d'être contrôlée quotidiennement, sauf dans les situations cliniques à risque de déséquilibre métabolique (voir ci-dessous). Dans tous les cas, l'HbA1c doit être contrôlée tous les trois mois.
Parfois, la glycémie capillaire diminuera bien que le patient reçoive une dose fixe d'AMGLIDIA. Par conséquent, pour éviter une hypoglycémie, il est nécessaire d'envisager de réduire la dose d'AMGLIDIA ou d'interrompre le traitement.
Une réduction de la dose d'AMGLIDIA doit être anticipée par le médecin traitant, et doit être réalisée si les valeurs de la glycémie diminuent en deçà de 4 mmol/l (72 mg/dl).
Il peut être nécessaire d'adapter la posologie d'AMGLIDIA chez les patients présentant des infections intercurrentes, un traumatisme, un état de choc ou une anesthésie :
o en cas d'intervention chirurgicale majeure, l'insulinothérapie doit remplacer AMGLIDIA ;
o une insuffisance rénale ou hépatique peut nécessiter une réduction de la dose ;
o dans certaines situations exceptionnelles de stress (par exemple, traumatisme, intervention chirurgicale, infections fébriles), la régulation de la glycémie peut se détériorer, et un changement temporaire de l'insulinothérapie peut être nécessaire pour maintenir un bon contrôle métabolique.
Les patients peuvent présenter occasionnellement des valeurs de glycémie très élevées, c'est-à-dire > 20 mmol/l
(> 360 mg/dL). Dans certains cas, ces valeurs de glycémie très élevées semblent s'équilibrer avec une dose normale d'AMGLIDIA. Cependant, une surveillance étroite de la glycémie est nécessaire dans tous les cas (veuillez également vous référer aux recommandations indiquées sous le paragraphe « Omission de dose » ultérieurement dans le texte), et les mesures adéquates pour restaurer une euglycémie (c'est-à-dire, l'administration d'une troisième dose d'AMGLIDIA ou d'insuline) doivent être mises en oeuvre.
Bioéquivalence avec les comprimés
AMGLIDIA n'est pas bioéquivalent aux comprimés (écrasés) contenant la même quantité de glibenclamide. Les données disponibles sont décrites dans la rubrique Propriétés pharmacocinétiques.
Omission de dose
Si une dose est omise, il existe un risque d'hyperglycémie. La glycémie doit être contrôlée immédiatement et AMGLIDIA doit être pris dès que possible. Si le taux de glucose sanguin dépasse 16,5 mmol/l, la présence d'une cétonurie ou d'une cétonémie doit également être contrôlée. Si des corps cétoniques sont présents, une injection d'insuline doit être administrée rapidement pour restaurer la situation métabolique. Puis, le médecin spécialiste traitant doit être contacté.
Populations particulières
Insuffisance rénale
En présence de patients atteints d'une insuffisance rénale légère à modérée, une adaptation posologique est nécessaire. Chez ces patients, il convient d'initier le traitement à la dose la plus faible et de suivre strictement les posologies, pour éviter les réactions d'hypoglycémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). En cas d'insuffisance rénale sévère, voir rubrique Contre-indications.
Insuffisance hépatique
Une adaptation posologique est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Chez ces patients, il convient d'initier le traitement à la dose la plus faible et de suivre strictement les posologies, pour éviter les réactions d'hypoglycémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). En cas d'insuffisance hépatique sévère, voir la rubrique Contre-indications.
Personnes âgées
La sécurité et l'efficacité d'AMGLIDIA en suspension buvable chez les patients âgés n'ont pas été établies dans la mesure où le médicament est indiqué pour être utilisé dans la population pédiatrique.
Patients à risque
Chez les patients sous-alimentés ou ceux présentant une modification notable de leur état général, ou dont l'apport calorique est irrégulier, et chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique, il convient d'initier le traitement à la dose la plus faible et de suivre strictement les posologies pour éviter les réactions d'hypoglycémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Mode d'administration
Ce médicament est administré par voie orale sous la forme d'une suspension buvable prête à l'emploi au moyen d'une seringue graduée pour administration orale. Il est administré directement dans la bouche de l'enfant. Il n'est pas nécessaire d'agiter le flacon avant l'administration.
Aucune étude d'interaction entre le glibenclamide et le lait n'ayant été réalisée, et malgré l'absence d'effet de la nourriture sur l'absorption du glibenclamide, il est recommandé d'administrer la suspension 15 minutes avant d'allaiter l'enfant.
Seule la seringue pour administration orale incluse dans l'emballage extérieur doit être utilisée.
Selon le volume à administrer par voie orale, il existe deux types de seringues pour administration orale, graduées jusqu'à 1 mL ou jusqu'à 5 mL. Chaque seringue est incluse dans des tailles d'emballage spécifiques La seringue appropriée (1 mL ou 5 mL), incluse dans une taille d'emballage spécifique d'AMGLIDIA, sera prescrite par le médecin en fonction du volume à administrer pour chaque dose. Les deux seringues, incluses dans deux présentations différentes pour chaque dosage, se distinguent clairement : la seringue pour administration orale de 1 mL est fine et petite, tandis que la seringue pour administration orale de 5 mL est épaisse et longue.
La dose à administrer est obtenue en tirant le piston jusqu'au trait de graduation correspondant à la dose déterminée pour chaque enfant. La dose en mL par administration et le nombre d'administrations par jour doivent être rigoureusement conformes à la prescription médicale.
Une administration par une sonde d'alimentation doit être évitée.
Pour les instructions concernant la préparation du médicament avant administration, voir la rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.
Durée de conservation :
3 ans
Après la première ouverture
30 jours.
Conserver le flacon hermétiquement fermé.
Précautions particulières de conservation :Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après la première ouverture, voir la rubrique Durée de conservation.
Sans objet.
Un surdosage des sulfamides peut conduire à une hypoglycémie.
Les symptômes d'une hypoglycémie modérée, sans perte de conscience ou signes neurologiques, doivent être complètement corrigés en prenant du sucre, en adaptant la posologie et/ou en modifiant le comportement alimentaire. Une étroite surveillance de la glycémie par la famille du patient doit être poursuivie tant que la famille et le médecin, s'il doit être contacté, ne sont pas certains que le patient est hors de danger.
Des réactions graves d'hypoglycémie accompagnées de coma, de convulsions ou d'autres perturbations neurologiques constituent des urgences médicales nécessitant un traitement immédiat dès que la cause est diagnostiquée ou soupçonnée avant l'hospitalisation immédiate du patient.
En cas de diagnostic ou de soupçon de coma hypoglycémique, le patient doit rapidement recevoir une injection intraveineuse de solution de glucose concentrée (0,5 g/kg de poids corporel d'une solution de glucose à 30 %). Celle-ci doit être suivie d'une perfusion continue de solution glucosée plus diluée (10 %) à la vitesse nécessaire au maintien d'une glycémie au-dessus de 100 mg/dl (100 mg/dl = 5,5 mmol/l). Les patients doivent être étroitement surveillés pendant au moins 48 heures et, selon l'état du patient à ce stade, le médecin décidera si une surveillance supplémentaire est nécessaire.
La clairance plasmatique du glibenclamide peut être prolongée chez les patients souffrant d'une pathologie hépatique.
Du fait de la forte liaison du glibenclamide aux protéines, la dialyse n'est pas bénéfique pour les patients.
Classe pharmacothérapeutique : médicaments utilisés dans le traitement du diabète, sulphonylurées, Code ATC : A10BB01
Mécanisme d'action
Les sulphonylurées agissent sur les cellules bêta du pancréas en inhibant les canaux potassiques dépendants de l'ATP.
Les mécanismes d'action proposés pour cet effet comprennent une stimulation de la libération d'insuline par les cellules bêta du pancréas.
La concentration minimale active de l'effet est considérée être de 30 à 50 ng/mL de glibenclamide.
Effets pharmacodynamiques
Le glibenclamide, sulfonylurée de seconde génération à demi-vie courte, est un agent hypoglycémiant qui réduit la glycémie en stimulant la libération d'insuline par le pancréas; cet effet dépend de la présence de cellules bêta actives ou de cellules bêta activées par le glibenclamide dans les îlots pancréatiques dans certains cas de diabète néonatal.
La stimulation de la sécrétion d'insuline par le glibenclamide en réponse à un repas est d'une importance majeure. L'administration de glibenclamide chez le diabétique provoque une majoration de la réponse insulinotrope postprandiale. Les réponses postprandiales de sécrétion d'insuline et de peptide-C continuent à être majorées après au moins 6 mois de traitement et même pendant de nombreuses années dans le cas d'un diabète néonatal lié à des perturbations des canaux potassiques.
Le glibenclamide s'est avéré efficace chez les patients présentant des mutations des gènes codant pour le canal potassique dépendant de l'ATP de la cellule bêta et un diabète sucré néonatal transitoire lié au chromosome 6q24.
Efficacité et sécurité clinique
Le traitement du diabète néonatal lié à des perturbations des canaux potassiques par des sulphonylurées est étayé par des études publiées montrant des améliorations mesurables de l'équilibre glycémique et suggérant des déficiences neuropsychomotrices et neuropsychologiques qui sont plus importantes chez les patients plus jeunes.
D'après les données de la littérature, le traitement par les sulfonylurées est efficace chez environ 90 % des patients présentant un diabète néonatal associé à des mutations des canaux potassiques dépendants de l'ATP. La dose moyenne rapportée dans la littérature (études cliniques et observations cliniques) est d'environ 0,5 mg/kg/jour. En se limitant uniquement aux études cliniques et au recueil de données prospectives, la dose moyenne diminue à 0,2-0,3 mg/kg/jour. Des doses supérieures ont occasionnellement été rapportées dans la littérature, avec des niveaux pouvant atteindre 2,8 mg/kg/jour, sans effet indésirable et avec une suppression complète de l'insuline.
Dans une étude de phase II, non randomisée, ouverte, prospective, monocentrique, l'acceptabilité, l'efficacité et la tolérance du transfert d'un traitement par comprimés écrasés à un traitement par la suspension AMGLIDIA ont été mesurées. Dix patients (7 garçons/3 filles) présentant une mutation KCNJ11, d'âge médian 2,7 ans (0,3 à 16,2), avec une durée médiane de traitement par le glibenclamide de 2,3 ans (6 jours à 11,3 ans) ont été traités.
Les doses quotidiennes étaient comprises entre 0,1 et 0,8 mg/kg pour le glibenclamide en comprimés (dose médiane de 0,3 mg/kg) et entre 0,1 et 0,6 mg/kg pour le glibenclamide en suspension buvable (dose médiane de 0,1 à 0,2 mg/kg/jour au cours de la période de l'étude, administrée en deux à quatre administrations par jour).
Après le transfert d'un traitement par le glibenclamide en comprimés à un traitement par la suspension
AMGLIDIA, aucun changement significatif de l'équilibre glycémique n'a été observé, comme le démontrent des concentrations moyennes similaires d'HbA1c sérique (6,5 contre 6,1 % lors des visites M0 et M4, respectivement; p = 0,076) et de fructosamine (283,4 contre 271,2 µmol/l lors des visites M0 et M4, respectivement; p = 0,552).Aucun des patients n'a connu de détérioration de l'équilibre glycémique, défini comme une augmentation du taux d'HbA1c de plus de 0,5 % et dépassant 5,6 % chez les patients présentant une valeur initiale d'HbA1c ≤ 5,6 % ou une augmentation du taux d'HbA1c de plus de 0,5 % chez les patients présentant une valeur initiale d'HbA1c > 5,6 %.
Une vaste étude internationale à long terme relative au traitement du diabète néonatal lié à des mutations KCNJ11 est en cours et des résultats ont été rapportés chez 81 patients sur les 90 patients originalement inclus avec une durée de suivi médiane [intervalle interquartile, IIQ] de 10,2 ans [9,3- 10,8 ans]. Le transfert vers les sulfonylurées est survenu au cours de l'enfance à un âge médian [IIQ] lors du transfert de 4,8 ans [1,7 - 11,4 ans]. Soixante-quinze patients (93 %) ne prenaient qu'une sulphonylurée lors du suivi le plus récent et six patients sur 81 (7 %) étaient sous sulphonylurée et insuline quotidienne. Chez les patients sous sulphonylurée seule, l'équilibre glycémique a été amélioré après le transfert vers les sulfonylurées, avec une valeur médiane [IIQ] de l'HbA1c avant le transfert vers une sulphonylurée de 5,9 % [5,4-6,5 %] à un an vs 8,0 % [7,2 à 9,2] avant le transfert (p < 0,0001), et il est resté très bien équilibré après 10 ans avec une valeur médiane [IIQ] de l'HbA1c de 6,4 % [5,9-7,2 %].
La dose médiane [IIQ] de sulphonylurée a chuté au cours du suivi avec une dose médiane [IIQ] de 0,30 mg/kg/jour [0,14-0,53 mg/kg/jour] à un an et de 0,23 mg/kg/jour [0,12-0,41 mg/kg/jour] à 10 ans, p = 0,03. Aucun épisode d'hypoglycémie grave n'a été rapporté. Des effets indésirables (diarrhées/nausées/diminution de l'appétit/douleurs abdominales) ont été rapportés chez 10 patients sur 81 (12 %) ; ceux-ci étaient transitoires et aucun patient n'a interrompu le traitement par sulphonylurée en raison de ces effets indésirables. Des complications microvasculaires ont été rapportées chez 7 patients sur 81 (9 %) ; il n'y a pas eu de complications macrovasculaires. Les patients présentant des complications étaient plus âgés au moment du transfert vers une sulphonylurée que ceux ne présentant pas de complications (âge médian au moment du transfert de 20,5 ans contre 4,1 ans, p = 0,0005). Les tests d'hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) et d'hyperglycémie provoquée par voie intraveineuse (HGPIV) ont révélé une bonne réponse de l'insuline au glucose avec un maintien de l'effet incrétine après dix ans.
Il existe des évidences indiquant que l'administration de glibenclamide pourrait améliorer certaines déficiences neurologiques telles que l'épilepsie, la fonction motrice et l'hypotonie chez les patients souffrant de diabète néonatal dû à des mutations des gènes KCNJ11 ou ABCC8, cela via un mécanisme indépendant de la sécrétion d'insuline. L'instauration précoce du traitement pourrait être associée à des bénéfices plus marqués.
Absorption
Après administration orale, le glibenclamide est absorbé rapidement et son effet est induit en 2,5 heures avec une durée allant jusqu'à 15 heures, malgré une demi-vie d'élimination de 5 à 10 heures. L'effet de la nourriture sur la vitesse ou le niveau d'absorption du glibenclamide en suspension buvable n'a pas été examiné. Des études de biodisponibilité ont démontré que les comprimés non micronisés fournissent des concentrations sériques de glibenclamide qui ne sont pas bioéquivalentes à celles des comprimés micronisés.
Les données pharmacocinétiques comparatives obtenues après administration de glibenclamide en suspension ou de glibenclamide en comprimés micronisés ne sont pas disponibles. Le taux de conversion entre les comprimés micronisés et la suspension n'a pas été établi.
Une étude comparative de la biodisponibilité relative entre deux suspensions de glibenclamide en suspension buvable (0,6 mg/mL et 6 mg/mL) et des comprimés écrasés de glibenclamide (Daonil 5 mg) a montré que lorsque des suspensions buvables de glibenclamide ont été administrées, le pic des concentrations plasmatiques de glibenclamide a été atteint 0,5 heure plus tôt que celui observé avec les comprimés écrasés de Daonil (la valeur médiane après administration est de 2,5 heures contre 3 heures). Les valeurs des concentrations plasmatiques maximales (Cmax) étaient similaires pour les deux suspensions (201,71 ± 71,43 ng/mL pour la suspension à 6 mg/mL et 206,93 ± 67,33 ng/mL pour la suspension à 0,6 mg/mL). Ces valeurs étaient approximativement 40 % supérieures à celles obtenues pour les comprimés écrasés (148,34 ± 46,74 ng/mL).
Les expositions étaient respectivement similaires pour les deux suspensions buvables de glibenclamide, et supérieures à celles observées après administration de comprimés écrasés de Daonil. La biodisponibilité relative était de 121,6 % pour la suspension à 0,6 mg/mL et de 114,1 % pour la suspension à 6 mg/mL par comparaison avec les comprimés écrasés de Daonil.
L'analyse pharmacocinétique de la population a été utilisée pour comparer les concentrations à l'état stable suite à une administration de 0,9 mg deux fois par jour chez des enfants de poids corporel compris entre 10 et 30 kg et de 1,25 mg deux fois par jour chez des adultes. Les taux plasmatiques de glibenclamide dans la population pédiatrique simulée étaient approximativement 30 % à 60 % inférieurs aux taux des adultes. Il a été observé que la concentration augmentait à mesure que le poids corporel diminuait mais elle a dépassé les taux plasmatiques des adultes de façon minime uniquement pour les métaboliseurs lents.
Distribution
Le glibenclamide est fortement lié à l'albumine plasmique (99 %), ce qui peut expliquer certaines interactions médicamenteuses, mais il ne se détache pas facilement sous l'effet de médicaments acides.
Biotransformation et élimination
Le glibenclamide est complètement métabolisé par le foie en 3 métabolites inactifs excrétés par la bile (60 %) et l'urine (40 %); l'élimination est complète en 45 à 72 heures. Des études cliniques semblent laisser entendre que CYP2C9 contribue considérablement au métabolisme in vivo du glibenclamide. L'insuffisance hépatique réduit le métabolisme du glibenclamide et, par conséquent, ralentit sensiblement son élimination.
L'excrétion biliaire des métabolites augmente en cas d'insuffisance rénale, proportionnellement à la sévérité des modifications de la fonction rénale. L'insuffisance rénale n'affecte pas l'élimination du glibenclamide tant que la clairance de la créatinine reste inférieure à 30 mL/min.
Les demi-vies d'élimination étaient similaires pour les deux suspensions (presque 8 heures) et un peu plus courtes que celles observées avec les comprimés écrasés de Daonil.
AMGLIDIA a une influence modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines dans la mesure où le glibenclamide peut augmenter le risque d'hypoglycémie. Cet effet n'est pas pertinent pour la population cible. Cependant, une baisse de la vigilance doit faire l'objet d'une surveillance dans un contexte de circulation routière (par ex. circulation à vélo) ou de jeu (par ex. pratique du skateboard).
Dans des études sur la toxicité de doses répétées par administration orale de doses élevées de glibenclamide, des effets sur les cellules bêta du pancréas ont été observés (élargissement des îlots de Langerhans avec des îlots de configuration irrégulière et réduction de la granulation des cellules bêta du pancréas chez le rat à des doses ≥ 30 mg/kg/jour, épuisement des cellules bêta comme l'indique l'épuisement des granules d'insuline chez le lapin à des doses de 100 mg/kg/jour).
Lors de la première utilisation, le flacon doit être ouvert en dévissant la fermeture de sécurité enfant tout en exerçant une pression vers le bas. L'adaptateur doit être inséré fermement dans le flacon tout en tenant le flacon à l'endroit. Le bouchon à vis du flacon doit ensuite être remplacé par l'adaptateur et il ne doit pas être retiré au cours des 30 jours d'utilisation. Le bouchon à vis doit être resserré afin de pousser correctement l'adaptateur dans le flacon.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I
Prescription initiale hospitalière annuelle
Prescription initiale réservée à certains spécialistes
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en DIABETOLOGIE
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en ENDOCRINOLOGIE
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en NUTRITION
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en PEDIATRIE
JO du 10/01/2024 :
La seule
indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge ou au
remboursement par l'assurance maladie est :
En outre, la prise en charge de la spécialité, dans cette indication, est
subordonnée à l'inscription claire du libellé de la posologie sur la
prescription médicale ainsi qu'à la délivrance d'une information adéquate aux
personnes en charge de la dispensation et de l'administration d'AMGLIDIA®,
comprenant les professionnels de santé et aussi l'entourage de l'enfant. Afin
de ne pas exposer les enfants à une surcharge en benzoate de sodium, AMGLIDIA®
0,6 mg/ml suspension buvable ne peut pas être utilisé pour des posologies >
0,6 mg/kg/j.
Suspension buvable
Suspension blanche
Flacon
de verre brun (de type III) muni d'une fermeture de sécurité enfant
(bouchon à vis en polypropylène avec une capsule en polyéthylène à
l'intérieur) dans une boîte contenant une seringue graduée pour
administration orale en PEBD ou en polypropylène de 5 mL selon la
présentation prescrite et un adaptateur (PEBD) devant être raccordé au
flacon après ouverture de la seringue.
La seringue pour administration orale de 5 mL est épaisse et longue et graduée par incréments de 0,1 mL.
Présentation
Un flacon de 30 mL de suspension et une seringue pour administration
orale de 5 mL emballés dans un sachet individuel et un adaptateur pour
seringue.
AMGLIDIA 0,6 mg/mL, suspension buvable
Chaque mL contient 0,6 mg de glibenclamide.
Chaque mL contient 0,6 mg de glibenclamide.
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque mL contient 2,8 mg de sodium et 5 mg de benzoate (E211).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Hydroxyéthylcellulose
Acide lactique
Eau purifiée
Benzoate de sodium (E211)
Citrate de sodiumGomme xanthane